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CONNEXION Identifiant Mot de passe Se souvenir de moi Mot de passe oublié ? Identifiant oublié ? Créer un compte Le COMESA devrait davantage favoriser l’harmonisation régionale dans les pays membres pour une bonne coopération sur la biosécurité.

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Le Burundi est membre du Marché Commun pour  l’Afrique Orientale et Australe (COMESA), une des grandes communautés économiques africaines qui a pour objectifs entre autres d’atteindre une croissance et un développement durable des pays membres en harmonisant les structures de production et de promotion. C’est aussi une organisation   très impliquée dans la biotechnologie et la biosécurité dans les pays membres. Le Burundi a ainsi   ratifié le Protocole de Cartagena (Colombie) sur la Prévention des risques biotechnologiques (Biosécurité) le 31 décembre 2008.

D'après l'expert en diversité biologique et cadre à l'Office burundais pour la protection de l'environnement (OBPE), M. Benoît Nzigidahera, le Burundi a par conséquent, déjà élaboré un cadre national de biosécurité et un projet de loi relatif à la biosécurité. Ainsi, a-t-il expliqué, la mise en place d'un tel cadre doit permettre au Burundi de prendre des décisions relatives au transfert, à la manipulation et à l'utilisation sans risques des organismes génétiquement modifiés (OGMs). Il s'agit en fin de compte d'une stratégie d'orientation qui balise la voie pour une utilisation rationnelle et sans danger des OGM au Burundi. L'expert Nzigidahera définit un organisme génétiquement modifié (OGM) comme étant un être vivant (animal, végétal ou micro-organisme) dont l'homme a modifié le patrimoine génétique afin de lui conférer de nouvelles propriétés.

Ces transformations opérées par des techniques de génie génétique, permettent d'introduire dans le patrimoine génétique d'un organisme, un ou plusieurs gènes pour ajouter, supprimer ou modifier certaines de ses caractéristiques a-t-il indiqué. Les gènes introduits peuvent, selon lui, provenir de n'importe quel organisme comme une bactérie, levure, champignon, plante ou un animal. Les OGMs sont des produits de la biotechnologie moderne « Génie génétique » qui a permis de réaliser, selon l'expert, des progrès en médecine moderne, des améliorations au niveau des produits agricoles et des processus industriels. M. Nzigidahera fait savoir que la biotechnologie moderne est devenue très préoccupante quant aux risques potentiels posés par les OGMs pour la biodiversité et pour la santé de l'homme.

Une excellente coopération entre le COMESA et les pays membres.

Au Burundi, le ministre en charge de l'Environnement, M. Emmanuel Niyonkuru a déjà organisé des réunions  de consultations des parties prenantes en vue de collecter toute les informations disponibles sur la mise en œuvre du protocole de Cartagena. Pour sa part, M. Damien Nindorera, consultant juriste, indique qu'il existe de très bonnes relations entre le Burundi et le
Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) en matière de gestion des OGMs ainsi qu'au niveau de leur identification dans les agroécosystèmes burundais. Il apprécie aussi le rôle joué par les ministères de la santé publique, de l'agriculture, de la recherche scientifique, du commerce et de l'industrie ainsi que le secteur privé et l'Association burundaise des consommateurs, dans la gestion du flux des OGMs au Burundi.

Reconnaissant les antagonismes entre les écologistes et les producteurs sur la probabilité de faire entrer au Burundi des produits et les semences renfermant des OGMs, M. Nindorera fait remarquer qu'il y a un besoin urgent de formation des cadres des ministères, notamment ceux de l'environnement, pour être à même de faire la prévention des risques biotechnologiques et la gestion des risques, la mise en place des mesures préventives pour que les populations ne continuent pas à importer des semences des régions frontalières, sous prétexte qu'elles sont plus productrices que les variétés locales. Il plaide pour la mise en place des structures nécessaires pour qu'il y ait sécurité dans la gestion des OGMs, étant donné qu'il n'y a pas encore d'équipements et que le comité national d'experts n'est pas encore créé.

L'article 14 du Protocole de Cartagena sur la biosécurité stipule que les pays peuvent conclure des accords et arrangements bilatéraux, régionaux et multilatéraux pour gérer les mouvements transfrontières d'organismes vivants modifiés (OVM). Au Burundi, on s'inquiète de la perméabilité des frontières nationales par le fait que lorsqu'on importe du maïs OGM et que si ce dernier devrait être planté près des frontières avec le Rwanda ou la Tanzanie, ces derniers doivent être informés pour éviter la contamination et vice versa.

De ce fait, estiment les parties prenantes burundaises  du protocole de Cartagena , le COMESA devrait davantage favoriser une harmonisation régionale pour une bonne coopération  dans le domaine de la biosécurité , conformément à son objectif d'intégration économique régionale très appréciées par les payas  membres, surtout que les questions de biosécurité transcendent les frontières nationales, tel que reconnu par le COMESA qui, à travers les articles 129 et 130 (a) de son traité, reconnait que la coopération régionale est une option réaliste pour les pays disposant de ressources limitées, afin d'accéder et édifier progressivement les capacités nécessaires à la mise en œuvre effective du Protocole de Cartagena sur la biosécurité.

Signalons que bon nombre de Burundais soupçonnent que les multiples cas de cancer enregistrés dans les hôpitaux du Burundi seraient causés par la consommation des produits
alimentaires et pharmaceutiques OGMs .

 Par Victor Mubwigiri,

 

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